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Le forró est une véritable passion

posté les 01/11/2019 par Chris vue(s)311

Le forró est une véritable passion

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posté le 01/11/2019 par Chris vue(s)311

 

Pour Nolwenn Andujar, le forró, danse populaire brésilienne, née dans le Nordeste, dans les années 1990, est devenu un pan essentiel de son existence. « C’est une danse qui a évolué. Elle s’est européanisée en se mêlant aux danses de salon. Certains courants du forró se veulent très démonstratifs avec un maximum de figures. Globalement, on peut dire que le forró est une danse de couple qui s’apparente à la salsa mais qui a des connexions entre les corps, bien plus importantes. C’est une danse où le coller-serrer est prépondérant, et c’est par ce biais que se passe l’échange entre les partenaires. Ceux-ci sont en contact avec la tempe, la poitrine, le ventre et la cuisse. »

L’étonnante sensualité des corps

Ce qui frappe, c’est la sensualité qui se dégage de l’échange entre les danseurs, le corps étant un vibrant moyen de communication. À première vue, on peut se demander si le forró est soluble dans la culture française, surtout quand on est en couple. « On change de partenaire à chaque danse. La rotation est continue lors d’un bal afin de danser et de rencontrer un maximum de monde. C’est l’esprit brésilien : ne pas être gêné par son corps, se retrouver dans les bras d’inconnus sans que cela soit un problème pour quiconque. Pour moi, le forró ne doit pas susciter la jalousie du conjoint. C’est comme un non-sens. Il suffit de saisir l’esprit de cette danse… et de se faire confiance. » Le forró est donc une danse par couple, avec un meneur et un mené. Et des évolutions en phase avec la société. « À la base, c’est l’homme qui mène. Mais mince, c’est fini ce temps-là ! À notre époque, chaque danseur doit pouvoir être le meneur, sans que cela ne pose de problème. »

La jeune femme se nourrit des bienfaits du forró. « Quand je danse, je ne pense plus à rien, cela me vide la tête et développe mon oreille musicale, entre belles rencontres, fête, chaleur, convivialité et couleurs. » La jeune femme a aussi voulu jouer et a monté avec d’autres amateurs le groupe Forró No Campo (forró des champs) qui compte cinq membres. Elle y joue du zabumba, une grosse caisse à double peau. « On a déjà fait cinq concerts mais il nous faut encore travailler. C’est d’ailleurs assez frustrant de jouer et de ne pas pouvoir danser. C’est pourquoi, ça m’arrange, on fait plutôt les premières parties de soirée. Cela me permet de rejoindre la danse assez vite ensuite. »

Un bal de forró à Lorient, samedi 16 novembre

Nolwenn Andujar veut populariser le forró et a réalisé plusieurs initiations ainsi que des soirées dédiées. Elle remet le bleu de chauffe avec une nouvelle journée de forró, cette fois-ci à Lorient.

« Le 16 novembre, j’organise, avec une amie, des ateliers de danse l’après-midi pour les débutants et les amateurs de niveau intermédiaire. Le soir, on enchaîne par un bal avec le groupe rennais Forro’scopique dans le local associatif Aux Idées Détournées , au quai du Péristyle. »

La passionnée sera d’ailleurs en concert avec son groupe, « mais ce ne sera qu’un petit passage. On jouera 5 ou 6 morceaux. » Le but pour la danseuse est de permettre la démocratisation rapide du forró.

« Plus les gens pratiquent, plus ils progressent, plus le niveau global augmente. C’est forcément très intéressant pour tout le monde. On sent une vague forró qui prend de l’ampleur en Bretagne avec des associations à Rennes, Quimper, Auray et des bals presque chaque semaine. Le réseau se met en place doucement mais sûrement. »

Samedi 16 novembre 2019, bal de forró à Lorient. Renseignements et inscriptions pour les cours au 07 70 40 69 84.